Mon parcours artistique
Je voulais être écrivain, c’était mon rêve. J’ai essayé d’écrire, j’ai commencé un roman, j’avais environ 14 ans. L’écriture me rendait cliniquement obsessionnelle. J’avais tous les symptômes répétitifs de contrôle, rituels divers qui devenaient chronophages et surtout épuisants. Je relisais mes textes inlassablement, sans pouvoir m’arrêter. Je mangeais mes mots, les mêmes pages jusqu’à l’indigestion. Je me levais la nuit pour un ajout, un changement que je considérais important et au final s’avérait banal mais qui sur le moment me semblait primordial. Heureusement ou malheureusement, tout ça ne s’est pas prolongé. Quoi qu’il en soit, le désir d’écrire est toujours présent. Je suis née dans le sud de l’Italie dans un petit village de montagne. J’ai suivi l’école obligatoire en Suisse. Obtenu un CFC par le biais de l’art. 41. Puis, le gymnase du soir et des études à l’Université de Lausanne. L’ensemble de mon parcours s’est réalisé par des chemins de traverses parce que j’avais été une « bad girl » pendant ma scolarité obligatoire. Bien des années plus tard j’ai obtenu un Master en psychologie qui m’a permis d’exercer le métier de psychologue au Département de psychiatrie du CHUV dans le domaine de la recherche en épidémiologie. Ma rencontre avec la création artistique remonte à mon enfance. Je me souviens avec netteté de mon premier coup de foudre artistique. J’avais 9 ans, c’était le dessin d’un camarade de classe, représentant un lion couché. Je revois cette image encore aujourd’hui avec précision ainsi que toute l’émotion qui l’accompagne. Je suis restée bouche bée devant son talent et tant de majesté dans la réalisation de ce dessin. Dans le tourbillon de mes 20 ans, la création artistique s’est représentée à moi alors que je cherchais le moyen d’arrêter de fumer auprès d’un thérapeute. Suite à ses conseils, j’ai pris les pinceaux. J’ai réalisé mon premier tableau sans trop y croire. J’ai été stupéfaite par le résultat.
J’ai ressenti une immense vague de bonheur m’envahir. C’est difficile à croire, un petit tableau c’est si peu de choses… Ce trésor que j’ai découvert par hasard, je l’ai gardé en moi très longtemps. Par la suite, parallèlement à mon travail de psychologue, j’ai suivi des cours hebdomadaires de peinture, pendant 3 ans, dans une école d’art, chez Anne-Laure Aebischer à Lausanne. J’ai appris à utiliser le fusain, la gouache, l’huile, le pastel, l’acrylique, etc. En 2022, j’ai ouvert un atelier-galerie d’art à Echandens dans ma maison familiale. En complément à l’atelier, j’ai transformé le garage qui est devenu un espace polyvalent pouvant servir de lieu de vernissage ou d’exposition, c’est l’Annexe (où ont lieu les projections du « Ciné-club entre amis » dernier né de mes projets). Depuis, je peux me consacrer entièrement à la peinture et la création artistique est au centre de ma vie. Deux rencontres importantes ces dernières années. Gaëlle Cattié à Saint-Sulpice, architecte et artiste (espacesepia.ch). J’ai fréquenté son atelier d’art pendant 2 ans pour travailler la perspective et aussi pour tester des nouvelles techniques. Marie Bagi, historienne de l’art et philosophe, fondatrice de l’Espace Artistes Femmes EAF (espaceartistesfemmes.ch), dont le but est de promouvoir la visibilité des femmes artistes ; association dans laquelle je suis artiste-membre depuis 2023. Pendant ces dernières années, ma mère a été la première spectatrice et critique bienveillante de mon travail, son appartement se trouvait en face de mon atelier. Je me souviens du bonheur que je lisais sur son visage quand elle voyait un de mes tableaux terminé. Je lui montrais les détails avec une lampe de poche, même en plein jour car sa vue était très basse. Elle n’est plus de ce monde ; pendant plusieurs mois, je n’ai plus touché un pinceau… c’était aussi pour elle que je peignais, pour mettre un peu de couleurs dans sa vie. Aujourd’hui, le désir et la force de me remettre à peindre sont de retour et me réjouis de mes futurs projets.
Pourquoi je peins ?
- Je peins pour éprouver des sensations;
- Parce que j’aime faire vibrer les couleurs;
- Parce que la création c’est le bonheur;
- Je peins pour communiquer avec les autres;
- Leur transmettre du bonheur;
- Je peins parce que c’est mon chemin de vie;
- Je peins parce que c’est mon futur;
- Je peins pour donner un peu de moi au monde;
- Je peins pour être vue;
- Je peins pour exister.


Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
- Par peur de ne pas avoir le confort matériel;
- Par crainte d’être exposée à la critique;
- Parce que l’intellect a primé sur la création artistique;
- Parce que la création artistique était un luxe dont je ne pouvais m’offrir;
- Par crainte de ne pas être prise au sérieux;
- Parce que la création artistique n’est pas un métier;
- Par peur de la marginalité;
Et après…
- J’aimerais continuer à peindre longtemps;
- Garder la flamme;
- Me trouver artistiquement;
- Explorer d’autres styles qui ne me sont pas encore accessibles pour l’instant;
- Déménager mon atelier-galerie au rez de jardin à côté de l’Annexe, mon rêve;
- Exposer d’autres artistes;
- Faire des animations thématiques.
